Et toi, fils de l’homme, je t’ai établi comme sentinelle sur la maison d’Israël. Tu dois écouter la parole qui sort de ma bouche, et les avertir de ma part... Dis-leur: je suis vivant! dit le Seigneur, l’Eternel, ce que je désire, ce n’est pas que le méchant meure, c’est qu’il change de conduite et qu’il vive. Revenez, revenez de votre mauvaise voie; et pourquoi mourriez-vous, maison d’Israël? EZECHIEL 33 v 7 et 11

dimanche 30 octobre 2011

TOUSSAINT, Fête des défunts ET HALLOWEEN


La Toussaint est une fête catholique, en l'honneur de tous les saints du panthéon catholique, et non une fête chrétienne. Elle n'a pas son origine dans les textes bibliques.

Elle a été instituée par l'église catholique pour répondre à différentes situations. Après les persécutions, on a d'abord fait une fête de tous les martyrs qui s'est étendue plus tard à tous les saints, puis au Moyen âge, pour combattre la fête païenne des morts se substituer à la célébration celtique des morts Samhain qui est devenue Halloween et enfin pour transformer le temple païen du Panthéon dédié à tous les dieux en une église dédiée  à tous les martyrs, sous le nom de Sainte Marie des martyrs. 
Ainsi, au culte des divinités romaines se substitue le culte des saints catholiques. C'est à cette occasion que la fête de la Toussaint est instituée. A l'origine, elle est célébrée en mai. On l'a ensuite déplacée au 1er novembre pour des raisons pratiques.
Le 1er novembre, c'est aussi le jour de l'an celte et s'oppose au 1er mai. 
Raison pour laquelle la Toussaint a été établie
La fête de la Toussaint a été instituée pour commémorer la consécration d'un temple païen.
 Voici l'histoire de la consécration du temple : les Romains devenus maîtres du monde, avaient construit un temple énorme, au milieu duquel ils avaient placé leur idole; et tout à l'entour étaient les idoles de toutes les provinces conquises la face tournée vers l'idole des Romains. Mais bientôt ce temple ne suffit pas aux Romains, qui construisirent pour chaque dieu un temple particulier. Et comme tous les dieux ne pouvaient pas avoir un temple à eux dans la ville, les Romains, pour mieux étaler leur folie, construisirent en l'honneur de tous les dieux un temple plus admirable encore que les autres, et l'appelèrent le Panthéon, ce qui signifie le temple de tous les dieux. Pour tromper le peuple, les prêtres des idoles lui racontèrent que la déesse Cybèle, qu'ils appelaient la mère de tous les dieux, leur était apparue ; et cette déesse leur aurait dit, si Rome voulait remporter la victoire sur toutes les nations, qu’on eût à élever, à tous les dieux ses fils, un temple magnifique. Ce temple fut construit sur une base circulaire, afin de symboliser l'éternité des dieux.
Or, sous le règne de l'empereur Phocas, lorsque depuis longtemps déjà Rome était devenue chrétienne, le pape Boniface, quatrième successeur de Saint Grégoire, obtint de l'empereur le susdit temple, le débarrassa de toutes ses idoles, et, le 3 mai de l'année 605, le consacra à la Vierge Marie et à tous les martyrs: d'où il reçut le nom de Sainte-Marie aux Martyrs.
Plus tard, encore, un pape nommé Grégoire transporta au 1er novembre la date de la fête anniversaire de cette consécration: car à cette fête les fidèles venaient en foule, pour rendre hommage aux saints martyrs, et le pape jugea meilleur que la fête fut célébrée à un moment de l'année où les vendanges et les moissons étaient faites, les pèlerins pouvaient plus facilement trouver à se nourrir. En même temps, ce pape décréta qu'on célébrerait, ce jour là, dans l'Eglise tout entière, non seulement l'anniversaire de cette consécration, mais la mémoire de tous les saints. Et ainsi ce temple, qui avait été construit pour toutes les idoles, se trouve aujourd'hui consacré à tous les saints. 
Une sainteté tirée de récits imaginaires
Jacques de Voragine (en latin Jacobus de Varagine) est originaire de Varazze, en Ligurie (sur la côte, à 50 km à l'ouest de Gênes). Il est archevêque de Gênes. Il écrit au XIIIe siècle la Légende dorée (en latin Legenda aurea). Ce livre raconte la vie des saints illustres et connaît un grand succès pendant le Moyen Âge. Il regorge de miracles et de faits surnaturels tels qu'on pouvait le concevoir à cette époque : le Moyen Âge baigne dans le merveilleux.

Raison pour laquelle la fête des Défunts a été établie
L'Eglise a institué, en ce jour, la commémoration des fidèles défunts, afin d'accorder un bénéfice général de prières à ceux, parmi ces défunts, qui n'en possèdent point de particuliers. Pierre Damien raconte aussi que saint Odilon, abbé de Cluny, apprenant que l'on entendait souvent sortir de l'Etna (volcan en Italie) les hurlements des démons et les voix plaintives d'âmes défuntes qui demandaient à être arrachées de leurs mains par des aumônes et des prières, décida que, dans les monastères de son ordre, la fête de la Toussaint serait suivie de la commémoration des âmes défuntes ; et cette décision fut ensuite approuvée par l'Eglise entière.

Halloween ou la fête du « Samhain »
La Toussaint a été instituée au départ pour se substituer à la fête celte du "Samhain", fête des morts. Au 8eme siècle, les moines irlandais qui évangélisaient la Gaule se trouvèrent confrontés au paganisme celtique et à la fête païenne du "Samhain".(Samain ou Samhuin signifie en irlandais "affaiblissement" ou "fin de l'été"). 

Dans le monde celte, la nuit du 31 octobre au 1er novembre était le début de la nouvelle année. Une société secrète de prêtres tenait sous son emprise le monde celte. Chaque année le 31 octobre, ceux-ci célébraient en l'honneur de leur divinité païenne Samhain, un festival de la Mort des prêtres se déplaçant de maison en maison, réclamaient des offrandes pour leur dieu et exigeaient parfois des sacrifices humains. En cas de refus, ils proféraient des malédictions de mort sur cette maison, d'où le "trick or treat", malédiction ou présent, pour être plus clair: une offrande sinon la malédiction.

Pour éclairer leur chemin, ces prêtres portaient des navets évidés et découpés en forme de visage, où brûlait une bougie faite avec de la graisse humaine de sacrifices précédents. Ces navets représentaient l'esprit qui allait rendre leurs malédictions efficaces.

Samain était aussi la fête des morts ou plus exactement de la communication entre les vivants et les morts. Pendant cette nuit, les esprits des trépassés pouvaient revenir dans leur demeure terrestre et les vivants devaient les accueillir. Mais l’ouverture des portes de l’autre monde permettait aussi l’intrusion d’esprits maléfiques. 
La célébration de Samhain a été appelée fête d'Halloween après l'introduction en France de la célébration liturgique de la Toussaint en 835.  Le mot est un nom anglais qui est la contraction d’All Hallows-even qui signifie littéralement la veille de la Toussaint.

L'histoire d'Halloween est assez complexe. A la suite d'une famine, les coutumes et les pratiques celtiques se déplacèrent, avec l'émigration irlandaise de 1646/48, vers les États-Unis.  Au 18ème et 19ème siècle, quand cette coutume est arrivée aux Etats Unis, on a remplacé les navets par des citrouilles. Le nom donné à l'esprit qui habitait dans la citrouille était "Jock", qui est devenu "Jack" qui habite dans la lanterne, d'où le nom "Jack-o-lantern".

Elle devient une grande festivité aux Etats-Unis avec les déguisements et les décorations tournant autour des citrouilles, têtes de morts, fantômes, squelettes, sorcières. La fête d'Halloween se transforma en jour des enfants. Les enfants déguisés en sorcières ou en fantômes défilaient dans les rues en frappant aux portes et en revendiquant des petits cadeaux (des bonbons) sous menace de malédiction en cas de refus.

La tradition était que les âmes errantes des morts  peuvent revenir sur terre dans leur demeure terrestre dans la nuit du 31 octobre au 1er novembre. Elles sont parfois chassées à la fois du ciel et de l'enfer. Il faut faire peur aux esprits ou les apaiser pour qu'ils ne fassent pas de mal, pour se protéger des esprits mauvais. Les masques et le déguisement ont pour fonction de faire peur aux esprits.

Les principaux symboles sont les citrouilles, les squelettes, les fantômes et le diable et les masques. Ces symboles demeurent au cours de l'histoire d'Halloween. Les citrouilles symbolisent les âmes errantes chassées à la fois du ciel et de l'enfer. La coutume  de transformer des navets, puis citrouilles en lanterne vient du folklore irlandais. Les fantômes évoquent les esprits des morts qui reviennent sur terre. Les squelettes ont certainement pour origine les reliques de Saints vénérées le jour de la Toussaint. Le diable vient séduire les vivants pour qu'ils lui rendent un culte. Et les masques d'Halloween sont issus de l'idée des druides celtiques qui prétendent que les participants au cérémonial devaient porter des têtes d'animaux et leurs peaux, afin d'acquérir la force de la bête qu'ils représentaient et seraient des moyens animistes pour se protéger d'une manière superstitieuse des esprits mauvais ou pour que celui qui le porte puisse changer de personnalité, afin de communiquer avec le monde des esprits.

Aujourd'hui, dans le monde entier, Halloween est la fête la plus importante pour les satanistes. Le 31 octobre est le nouvel an du calendrier des sorciers.
De nos jours encore, on sait que les satanistes pratiquent des sacrifices humains, cette nuit là, aux Etats Unis et en Australie.

Le choix du 31 octobre n'est pas une coïncidence. Le 31 octobre est l'un des quatre plus importants sabbats des sorcières, les quatre jours "cross-quarter" du calendrier celtique. Le premier, le 2 février, populairement connu comme le jour du "ground-hog" en l'honneur de Brigit, la déesse païenne de la guérison. Le deuxième, un jour férié de mai nommé Beltane signalait le temps des plantations pour les sorcières. Ce jour-là, les druides exécutaient des rites magiques, pour favoriser la croissance des récoltes. Le troisième, un festival des récoltes en août en l'honneur du dieu Soleil commémorait celui qui brille, Lugh. Ces trois premiers jours "cross-quarter" marquaient le passage des saisons, le temps de planter et le temps de récolter, de même que le temps de la mort et de la résurrection de la terre.

Le dernier, Samhain, marquait l'arrivée de l'hiver. A ce moment-là, les anciens druides exécutaient des rituels dans lesquels un chaudron symbolisait I’ abondance de la déesse. On disait que c était un temps de "betwixt and between", une saison sacrée empreinte de superstition et de conjurations spirites.

Pour les druides, le 31 octobre était la nuit où Samhain revenait avec les esprits des morts. Ces derniers devaient être apaisés; c'est pourquoi il fallait traiter avec eux sinon les vivants seraient trompés. D'immenses feux étaient allumés, sur les sommets des collines, pour effrayer les mauvais esprits et apaiser les puissances surnaturelles qui contrôlaient les processus de la nature. Plus récemment, les immigrants européens, plus particulièrement les Irlandais, introduisirent Halloween en Amérique. A la fin du 19ème siècle, leurs coutumes étaient devenues célèbres.
Point de vue biblique
La Toussaint et la fête des morts du lendemain sont des fêtes catholiques. Elles donnent l'occasion aux foules de se transporter sur les tombes et de les fleurir de chrysanthèmes autorise ou même provoque une relation ambiguë avec les défunts qui détourne l'attention de la communion avec le Dieu de la Vie.

Cela entraîne deux sortes de prières ambiguës.
Certains s'imaginent que leurs parents défunts, ou leurs enfants ou un grand-père se préoccupent davantage d'eux que Dieu lui-même. Ils entrent alors dans des prières de supplication où la confiance en leurs parents défunts remplace leur confiance en Dieu.

 Une telle conception va parfois même jusqu'à l'athéisme et se rapproche même des religions animistes, lorsque la prière ne demande plus l'intercession auprès de Dieu mais l'intervention directement des morts pour communiquer les bienfaits demandés. Ce véritable culte des ancêtres, pour inconscient qu'il soit, n'en est pas moins une chute hors de l'alliance d'amour de Dieu telle que le Christ nous l'a révélée.

D'autres par contre considèrent les défunts comme souffrant eux-mêmes d'un manque d'intérêt de la part de Dieu que nous pourrions combler depuis la terre. Les morts pourraient dans cette optique avoir besoin de nous, Dieu ne leur suffisant pas. C'est notamment le cas dans la conception du purgatoire, lieu de souffrance d'où les morts pourraient être libérés plus rapidement grâce à nos prières et à des messes que nous ferions dire.

Dieu n'est plus alors le grand libérateur que le Christ nous révélait dans les évangiles mais une sorte de geôlier attendant cruellement que les défunts aient fini de se purifier loin de lui et dans la souffrance. Nous serions plus sensibles que Dieu lui-même à la souffrance et au sentiment d'exclusion ainsi ressentis par les âmes du purgatoire.

Aussi nous proclamons qu’Un Seul est Saint, c’est le Dieu trois fois saint, Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.

         Avec quels saints nous réclamons-nous en communion ? Qui sont les saints ? Ce sont les chrétiens, comme Paul le dit dans ses lettres : « à tous les saints qui sont à Philippes »
Philippiens 1 v 1

Les saints sont les croyants, les chrétiens, les fidèles dans l’Eglise. Les mots « saints » et « chrétiens » sont donc équivalents : le disciple du Christ est un saint du Christ.  Il est vrai qu’on peut lire dans le Nouveau testament  « les saints anges » (Marc 8 v 38, Apocalypse 14v 10), 

les « saints prophètes » (Luc 1 v 70, Actes 3 v 21, 2 Pierre 3 v 2) les saints apôtres et prophètes (Ephésiens 3 v 5, Apocalypse 16 v 6 et 18 v 20).

 Mais il ne faut pas les considérer comme des intermédiaires entre Dieu et nous, ni comme des médiateurs dans nos prières.

Nous sommes sauvés, libérés par le pardon de Dieu, nous le recevons par la foi en Jésus-Christ. Ce salut et cette réconciliation avec Dieu se font par notre foi en Christ. Notre vie de ressuscité commence déjà ici bas avec Jésus. Il a déjà remporté la victoire ; à nous de vivre ce combat par la foi et par l’Eglise. Rappelons-nous que L’Eglise ne prêche pas : « vous serez sauvés si vous et vos proches vous comportez assez bien pour le mériter ».

          Nous ne devons pas demander « d’aide » aux morts. Ce qui concerne « après la mort » ne concerne pas les vivants. La Bible dit de ceux qui sont morts : ils sont en Dieu, ils sont au repos, ils dorment, ils attendent la résurrection. Ils ne sont pas là pour nous aider. Seul Jésus prie et intercède pour nous aider. D’ailleurs, la Bible met en garde contre toute recherche de relation avec les morts et toute prétention à influer sur leur situation.
   
Nous sommes sauvés par la foi, on rappelle la victoire sur la mort et on transmet la source de la paix pour les vivants. Le défunt est sous la bienveillance de Dieu, rien ne peut être fait en plus !
 « Mort, où est ta Victoire ? Mort, où est ton pouvoir de tuer ? La mort tient du péché son pouvoir de tuer. Mais loué soit Dieu qui nous donne la victoire par notre Seigneur Jésus-Christ » 1 Corinthiens 15v 55.

« Jésus lui répondit : Suis-moi, et laisse les morts ensevelir leurs morts » Matthieu 8v 22

« N’avez-vous pas lu ce que Dieu vous a dit : Je suis le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et de Jacob ? Dieu n’est pas Dieu des morts, mais des vivants » Matthieu 22 v 31-32

« Si quelqu'un s'adresse aux morts et aux esprits, pour se prostituer après eux, je tournerai ma face contre cet homme, je le retrancherai du milieu de son peuple. » Lévitique 20 v 6

« Qu'on ne trouve chez toi personne qui fasse passer son fils ou sa fille par le feu, personne qui exerce le métier de devin, d'astrologue, d'augure, de magicien, d'enchanteur, personne qui consulte ceux qui évoquent les esprits ou disent la bonne aventure, personne qui interroge les morts. Car quiconque fait ces choses est en abomination à l'Éternel; et c'est à cause de ces abominations que l'Éternel, ton Dieu, va chasser ces nations devant toi. » Deutéronome 18 v 10 -12

«  Examinez ce qui est agréable au Seigneur; et ne prenez point part aux œuvres infructueuses des ténèbres, mais plutôt condamnez-les. »Éphésiens 5 v 10-11 

 « Jésus leur parla de nouveau, et dit: Je suis la lumière du monde; celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie. » Jean 8 v12

« Et Jésus les appela, et dit : Laissez venir à moi les petits enfants, et ne les en empêchez pas; car le royaume de Dieu est pour ceux qui leur ressemblent. » Luc 18 v 16

« Car nous n'avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les dominations, contre les autorités, contre les princes de ce monde de ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes. » Ephésiens 6 v 12

« Malheur à ceux qui appellent le mal bien, et le bien mal, Qui changent les ténèbres en lumière, et la lumière en ténèbres, qui changent l'amertume en douceur, et la douceur en amertume! » Esaïe 5 v 20

« Vous êtes tous des enfants de la lumière et des enfants du jour. Nous ne sommes point de la nuit ni des ténèbres. » 1 Thessaloniciens 5 v 5

« La nuit est avancée, le jour approche. Dépouillons-nous donc des œuvres des ténèbres, et revêtons les armes de la lumière. » Romains 13 v12

« Et ce jugement c'est que, la lumière étant venue dans le monde, les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière, parce que leurs œuvres étaient mauvaises. » Jean 3 v 19

« Ne vous tournez point vers ceux qui évoquent les esprits, ni vers les devins; ne les recherchez point, de peur de vous souiller avec eux. Je suis l'Éternel, votre Dieu. » Lévitique 19 v 31